Les esprits de l’Amazonie

 

Mission Sacrée – la trilogie

Tome 1. Les esprits de l’Amazonie.

 Le sujet

Lorsque son ami et ancien compagnon d’armes le Navajo Ahiga Lapahie, alias Aigle noir, fait appel à lui, Nate Carrick n’hésite pas un instant. Il avait fait le serment de lui venir en aide, quelles que soient les circonstances, quel que soit le moment. Aigle noir lui demande de réunir trois objets dispersés dans le monde afin de permettre au Peuple sacré de rétablir l’horzo, l’harmonie de la Terre.

Mais Nate découvrira bien vite qu’il n’est pas seul à se lancer dans cette quête, et ceux qui veulent le battre de vitesse ne sont pas animés d’intentions aussi nobles. Entre les anacondas, la terrible tribu Matses, les guérilleros et les pièges de la jungle amazonienne, Nate Carrick aura besoin de toutes ses ressources en plus de l’appui de sa compagne – la journaliste-reporter Laura Vittel – et de l’aide précieuse du mythique Comando pour mener à bien sa mission.

 

Un roman trépidant où l’action tient le lecteur en haleine, où l’envoûtante jungle amazonienne exerce ses sortilèges. Le premier volet d’une trilogie qui entraînera les héros dans la boue, dans le sable et dans la neige…

 

L’histoire du roman ( attention, peut révéler des détails du contenu du livre!)

Bien décidée à donner un peu plus de vie à Nate Carrick, qu’on découvrait véritablement à la fin d’Une histoire de cowboy, je me suis lancée dans une trilogie d’aventure qui l’amènera, en compagnie des lecteurs, à fréquenter des endroits emblématiques de la planète : la mystérieuse Amazonie, le glacial Groenland et les sables chauds des déserts.

 

Le voyage au Montana fut si précieux pour l’écriture du roman de cowboys qu’il devint tout naturel de planifier un voyage en Amazonie, dans un but de recherche. Je suis donc partie vers le Pérou, en compagnie d’une amie désireuse elle aussi de découvrir ce coin du monde. Après une nuit à Lima, nous avons pris l’avion pour Iquitos, l’une des plus grandes villes au monde inaccessible par voie terrestre.

 

C’est une ville qui a connu un grand essor lors du boum du caoutchouc, ce qui avait d’ailleurs donné lieu au film Fitzcarraldo de William Herzog avec l’insaisissable Klaus Klinski. On ne peut faire autrement que de tomber sous le charme d’Iquitos avec ses mototaxis, ses rues achalandées, ses commerces sympathiques. Dans le roman, la réalité recoupe parfois la fiction. Ainsi, le restaurant Yellow rose of Texas existe bel et bien, et son propriétaire, le réel Gérald Mayeaux a certaines ressemblances avec le Frank Miller de l’histoire. Le restaurant, tant qu’à lui, est tel que décrit dans le roman. Sports illustrated l’a consacré « le plus grand bar sportif de l’Amazonie », ce que ne se gêne pas de nous rappeler son propriétaire. Au rez-de-chaussée il y a la terrasse, où on sert effectivement des petits déjeuners copieux, et on monte à l’étage par un escalier en colimaçon au bout duquel on découvre un bar sportif dans la plus pure tradition. Je n’ai rien inventé dans le roman, vous pouvez tout y voir, allant du faux aquarium où nagent des poissons sous la poussée d’un ventilateur, au crocodile qui tenait entre ses dents une casquette de la Cage aux sports que j’ai donné au propriétaire de l’endroit. Avec un peu de chance, il y aura aussi un fanion RDS, celui-là même que Frank Miller installe sous les yeux de Laura.

 

Nous avons visité Belen, d’abord via la rivière, ce qui nous a permis de voir le quartier de l’extérieur. Mais je tenais à aller me promener dans les rues, sachant que Nate aurait à s’y rendre. Nous nous y sommes allées, dûment accompagnées d’un guide, d’une assistante sociale (en quelque sorte) et de deux policiers. On ne badine pas avec la sécurité des touristes! Il aurait été imprudent de notre part de s’y risquer seules, et les photos que j’y ai prises l’ont été avec un petit appareil discret, plutôt que ma Canon plus voyante.

 

Notre séjour dans la jungle a été à la hauteur de nos espérances. Plusieurs des choses que nous y avons faites et que nous avons appris, font partie du tissus de l’histoire : la liane d’eau, la pêche au piranha, les laitues de rivière, l’usage des termites, les cœurs de palmier…Nous avons dormi dans des hamacs et des moustiquaires tels que décrits dans les pages du roman, j’ai goûté au mazato alors que ma compagne avait sagement levé le nez sur la boisson…

 

Le « Siete raices », bar où Nate rencontre Comando, celui qui deviendra son guide, n’existe pas vraiment. Il tire son nom d’une boisson locale faite à partir de sept racines macérées dans l’alcool. Le résultat est intéressant et, ma foi, pas mal du tout. Nous avons goûté à cet alcool artisanal dans un petit bar d’Indiana, la ville jumelle de Mazan, tenu par le beau-frère du chauffeur de taxi qui nous a fait visiter. Les posters de femmes nues viennent plutôt d’un autre établissement à Puerto Miguel, où nous sommes allées prendre une boisson gazeuse. Il y avait quelque chose de surréaliste à se retrouver pratiquement au milieu de la jungle, dans un tripot de fortune tenu par une dame que je pensais être la grand-mère de sa fillette, entourées de femmes nues non représentatives de la gente féminine locale!

 

Nous sommes allées dans un village yagua, bien semblable à celui où débarquent Laura, Nate et Comando. Il n’était pas désert, cependant. Une tribu, rompue aux exercices touristiques nous a ouvert les bras et son kiosque de souvenirs. Mais elle m’a aussi fourni beaucoup de matière pour ficeler mon histoire. Nous n’avons pas rencontré de Matsès, peut-être alors n’aurais-je plus été là pour écrire le roman, mais notre guide nous a raconté tellement d’histoires sur leur compte, qu’ils se sont imposés tout naturellement.

 

Enfin, la ayahuasca, boisson hallucinogène, est encore très actuelle et la cérémonie de l’ayahuasca est très prisée d’une certaine classe de touristes. Et la légende du Chuquiyaqui en fait trembler plus d’un. J’aurais juré que notre guide y croyait vraiment…

 

Ce voyage fut très riche en enseignements et en découvertes. Et pas seulement au niveau de l’écriture. La nature est tellement vivante là-bas qu’on se sent très petit et très respectueux envers elle. L’expression « force de la nature » y prend toute son essence. Il s’agit effectivement de se rappeler qu’elle sera toujours plus forte que nous.